De novembre 1916 à mars 1917 au sud-est d’Arras, 500 tunneliers venus de Nouvelle-Zélande aménagent et relient entre-elles un vaste réseau de galeries souterraines. L’objectif est clair : se rapprocher des lignes ennemies et jouer sur l’effet de surprise. Le 9 avril 1917 à 5 h 30 heure anglaise, après avoir cohabiter une semaine, 24 000 soldats britanniques jaillissent des tunnels et surprennent les premières lignes allemandes. L’assaut marque le début de la Bataille d’Arras qui mobilise toutes les forces du Commonwealth jusqu’au 17 mai sur une ligne de front de 20 kilomètres, de Vimy au nord à Bullecourt au sud.
80 mètres de souterrains par jour
Pendant six mois, la Carrière Wellington et ses voisines résonnent aux fracas incessants des pioches.
L’épopée de ces 500 Néo-Zélandais (dont un bataillon de Maoris) venus du bout du monde pour relier entre-elles des carrières de craie est tout simplement homérique. De novembre 1916 à mars 1917, les « N-Z » creusent à la force de leurs bras pas moins de 8 kilomètres, soit 80 mètres par jour ! Et encore, ce réseau est connecté un vaste maillage souterrain qui s’étend en réalité sous la totalité de la ville d’Arras. Soit 20 kilomètres de galeries ! Du jamais vu.
Une ville sous nos pieds
Au-delà de l’aspect technique, le savoir-faire des tunneliers a permis au haut commandement britannique de constituer pour ses hommes une véritable ville.
N’oublions pas que pendant une semaine, 24 000 hommes doivent cohabiter à vingt mètres de profondeur… Tout est scrupuleusement pensé, à commencer par l’électrification et la mise en place de voies ferrées. Les compagnies du Royal Engineer ont conçu les carrière sur le modèle d’un QG opérationnel. On y mange, on y dort, on s’y douche, on installe des outils de communication, on stocke les armes dans cette cathédrale de craie stratégique.
L’histoire continue
À l’image de ses voisines de Nelson et Blenheim, la Carrière Wellington tire son nom d’une localité de Nouvelle-Zélande, pays d’origine de ses concepteurs.
Pour se repérer sous terre les tunneliers donnèrent le nom de grandes villes de leur pays selon leur position.
Aujourd’hui, la Carrière Wellington permet au visiteur de découvrir les préparatifs de la bataille d’Arras et de vivre l’expérience des soldats avant l’assaut du 9 avril 1917.
Carrière Wellington en pratique
- Présentation à l’accueil 10 minutes avant le début de la visite.
- Tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.
- Fermeture exceptionnelle à 16h les 24 et 31 décembre.
- Fermée le 25 décembre, du 1er janvier au 20 janvier 2023 inclus
- Durée de la visite : 1 heure 30
- Prévoir un vêtement chaud et des chaussures adaptées. Déconseillé aux personnes souffrant de claustrophobie.
- Accessible aux personnes à mobilité réduite.
- Carrière Wellington, Rue Arthur Delétoille à Arras.