Monument de la 37e division britannique, Nécropole nationale française de la Targette, Croix écossaise des Highlanders, Mémorial néo-zélandais, Parc commémoratif canadien, nécropole militaire allemande, Cimetières indien, chinois… Cent ans après la Grande Guerre, le monde entier est encore présent à Arras Pays d’Artois sur les Chemins de mémoire. A travers vingt étapes-clés qui jalonnent le territoire, le tourisme de mémoire rend un hommage éternel à tous les combattants tombés au front.
Mémoire vive
Une abbaye mutilée, d’authentiques effets militaires d’époque, un petit monument en briques rouges niché dans les bois : 3 lieux, 3 façons de se souvenir de la Grande Guerre.
Si le premier témoigne de la violence des combats qui firent rage sur les hauteurs d’Arras (Tours du Mont Saint-Eloi), si le second nous éclaire sur la vie des soldats au front (musée Jean & Denise Letaille – Bullecourt 1917), si le troisième est une ode au courage (Parc mémorial de Sheffield d’Hébuterne), tous se trouvent sur les Chemins de mémoire de la Première Guerre mondiale. Un circuit composé d’une vingtaine d’étapes qui traverse toute la destination Arras Pays d’Artois.
Le monde à nouveau réuni
Des Néo-Zélandais à Grévillers, des Britanniques à Arras, des Français à Neuville-Saint-Vaast, des Canadiens à Dury et même des Indiens et des Chinois à Ayette !
Les Chemins de mémoire réunissent à nouveau les nations qui se sont battues côte à côte au cours de la Première Guerre mondiale. Si l’hommage collectif prend d’abord la forme de cimetières et de nécropoles, celui-ci est parfois complété par des touches plus personnelles. Les Écossais ont érigé un cairn (une tour de granit) à Athies, les Terre-Neuviens ont leur caribou à Monchy-le-Preux et les Canadiens ont transformé deux cratères d’obus en cimetières (Thélus et Neuville Saint-Vaast).
Rassembler tous les peuples
Les Chemins de mémoire ont d’autres vertus. Ils se souviennent de manière unanime.
En témoigne la présence des nécropoles militaires allemandes de Saint-Laurent-Blangy et de Neuville-Saint-Vaast. Les chemins rassemblent aussi. A Neuville-Saint-Vaast toujours, la nécropole française jouxte le cimetière britannique. Ils rappellent des actes forts comme le don par la France du Parc commémoratif canadien de Vimy en remerciement du lourd tribut humain qu’a payé la jeune nation. Finalement, cent ans après le conflit, les Chemins de mémoire prônent la paix. Comme l’illustre le très émouvant Monument des Fraternisations de Neuville-Saint-Vaast.