Le Pays d’Artois : Terre de Jardins

Bienvenue au jardin ! Laissez-vous guider par les odeurs délicates, contemplez les perspectives et les œuvres végétales de passionnés. D’inspiration anglaise, à la française ou avec une touche très personnelle chaque coin de verdure est une invitation au voyage, une mise en scène millimétrée et sublime. Jouez avec l’ombre et la lumière, perdez-vous dans les allées fleuries. Laissez opérer la magie et profitez de la vie tout en couleurs !

Sur 4 hectares, les scènes s’enchaînent. Les plantations et sculptures végétales racontent comment les motivations de l’homme mènent à l’avidité, à la luxure et à la guerre. Le Jardin des Guerriers suggère Azincourt, Crécy et les deux guerres mondiales. Le Repos du Guerrier se matérialise sous la forme d’une odalisque inspirée de Matisse. La Procession évoque à certains des moniales, à d’autres des chevaliers en armures. Le cheminement conduit vers la paix, l’avenir. Les ambiances jouent des contrastes, entre grandes allées géométriques et bois des ombres, jardin des topiaires, labyrinthe des graminées ou encore clos de roses Keiji.

Sur 5000 m2 les propriétaires ont rassemblé plus de 2000 variétés végétales : érables conifères, magnolias, rhododendrons, hydrangeas, rosiers, graminées, vivaces. Le plan d’eau aux multiples variétés de nénuphars invitent à la contemplation. À l’arrivée des grands coquelicots semi-doubles, du rosier éponyme, le jardin prend des allures de roseraie champêtres.

Le propriétaire est artiste. Ses sculptures animalières et semi figuratives se fondent dans l’ambiance “maison de campagne” de la chaumière datant du XVIIIe siècle. Les oeuvres en acier, se découvrent au fil de la visite autour de vivaces d’arbustes rares et de rosiers. Le plan d’eau accueille différentes espèces de nénuphars qui intriguent et émerveillent les visiteurs à coup sûr.

La vaste cour intérieure champêtre vous accueille et vous glisse doucement vers l’arrière de la résidence, où lavandes et buis balisent la visite. C’est alors qu’un large arboretum s’offre à votre vue, accueilli par un splendide noyer du Caucase. La visite continue à travers les essences de hautes futaies, témoins de la longue histoire de la famille et des lieux. Puis, c’est l’aventure : un labyrinthe de charme de 3 000 m² vous met au défi. Pour vous remettre de vos émotions, les chambres de verdure parfumées de roses anciennes et la collection de plus de 90 variétés d’hydrangeas vous reposeront.

C’est toute l’année que le jardin offre ses couleurs et ses ambiances. Dès le mois de mai, on peut admirer le tendre feuillage des érables et des premières roses qui s’épanouiront au mois de juin. La propriétaire des lieux, madame Thellier, ouvre exceptionnellement le jardin à la visite tous les après-midi de ce mois. Puis c’est le tour des glycines, des clématites, des sureaux, des graminées et des nombreuses variétés de vivaces.

Enfin, viennent les couleurs d’automne, avec les feuillages chamarrés des multiples essences d’arbres. Vous serez surpris, au détour d’une allée, par un magnifique châtaignier de plus de 160 ans et ses branches étirées, comme s’il voulait vous enlacer… vestige du pré d’origine sur lequel le jardin s’est développé.

Créés en 1998, par Nicolas Watine, artiste-peintre contemporain propriétaire des lieux, ces jardins de topiaires se déploient harmonieusement autour du manoir datant des XVIe et XVIIe siècles, où les ifs et les buis composent une symphonie visuelle, dialoguant avec les poiriers et les pommiers en espalier sur un gazon tiré à quatre épingles.
Une belle collection de 400 outils de jardin anciens et une exposition permanente d’œuvres de Nicolas Watine, prolongent délicieusement la visite.

Sur une superficie de 2,5 hectares, Botanica offre Sur une superficie de 2,5 hectares, Botanica offre une palette incroyable d’arbres rares, d’arbustes et de fleurs vivaces tout au long de l’année. Le propriétaire des lieux, passionné de botanique et d’art paysager, a construit un jardin de rêve, où se côtoient des milliers de variétés (Iris, Pivoine, Pommier d’ornement, Cornouiller, Jacinthe, Magnolia, Viburnum…), parmi lesquelles des spécimens très rares, provenant du monde entier : une dizaine d’érables du Japon, palmatum, dissectum, pleureurs et un superbe ulmus parviflora geisha, arbre très rare taillé en nuages, lui donnant l’aspect d’un bonzaï. Chaque saison apporte son lot de nouveautés sans cesse renouvelées.

Créé dans les années 1950 par un pharmacien et botaniste passionné (Jean-Michel Spas), Floralpina abrite des milliers de variétés de plantes ramenées du monde entier au grès de voyages et d’échanges avec d’autres collectionneurs.
Sur un “condensé” de terre pas plus grand qu’un demi-hectare, des milieux très différents ont été recréés. Se côtoient ainsi d’importantes collections de plantes alpines et de pivoines, des rocailles dignes des montagnes arides, un jardin méditerranéen, des plantes aquatiques… Mais aussi une dizaine d’arbres remarquables venus des 5 continents dont le doyen de la ville d’Arras, plus ancien que la citadelle.

Frêne pleureur, tulipier de Virginie, mélèzes, tilleuls, pins, cyprès de Lawson constituent véritablement l’âme du domaine. Le parc s’ouvre sur le château et inversement. Il est une invitation à la flânerie. On y trouve un petit arboretum, un miroir d’eau, un verger et un jeu de haies et d’arbustes qui cernent désormais la propriété. Didier Cramoisan et Bernard Dragesco dévoilent ces trésors aux beaux jours et vous invitent à prendre le temps de flâner autour du château, et pourquoi pas y prévoir une visite guidée.

En 1815, le cardinal de la Tour d’Auvergne fait construire sa résidence d’été sur les ruines de l’ancienne Abbaye bénédictine, fondée au Xe siècle et détruite après la Révolution. Le château d’Étrun et la “maison du portier”, devenue aujourd’hui un gîte, règnent sur un parc à la Française de deux hectares, joliment arboré et soigneusement entretenu par Florence et Hervé Hanard, les propriétaires. Un tilleul âgé de 600 ans reste planté là, dans son magnifique écrin de verdure. La déambulation permet de profiter des vestiges de l’ancienne abbaye, des terrasses de méditation des abbesses et de la tourelle du jardinier.

On accède à la grille du château par une longue allée bordée de vernis du Japon. Plus de 200 arbustes et un millier de rosiers, vivaces, graminées et autres fleurs annuelles font le bonheur des botanistes. Cachées entre les charmes séculaires et les frênes, découvrez la chapelle en pierres blanches. Au gré de votre promenade, amusez-vous à dénicher miroir d’eau, gloriette, pergolas ou la Baigneuse de Falconnet émergeant des massifs fleuris. Vous êtes hors du temps, dans le domaine de Chantal et Paul Topart de Moriamé. Attardez-vous aussi dans le verger et laissez-vous transporter par toutes ses essences.

Laissez-vous porter par l’inspiration pour observer l’œuvre du temps et des hommes sur ce vaste ensemble : poulinerie, glacière, colonne, plateforme de lancement de V2 … mais aussi arbres centenaires, replantation d’un verger, création d’un arboretum, remise en eau des bassins, restauration des pavillons des moines… Découvrez également le jardin médicinal, en cours de création, avec bientôt 104 espèces plantées. Quelques années seront encore nécessaires pour redonner au parc du château de Cercamp son aspect du XIXe siècle.